Steeven Willens: "On est toujours en demi-teinte"
Steeven Willems voudrait enchaîner les matchs… à gauche ou dans l’axe.
- Publié le 07-02-2019 à 06h51
- Mis à jour le 07-02-2019 à 11h23
Steeven Willems voudrait enchaîner les matchs… à gauche ou dans l’axe. La lourde défaite, dans les chiffres et la manière, de Charleroi à Mouscron n’a pas fait sourire les Zèbres. Parmi les plus déçus, on retrouvait Steeven Willems qui voulait profiter de la suspension de Dorian Dessoleil pour se rappeler au bon souvenir de tous et qui attendait une titularisation depuis le premier décembre 2018 et la victoire 3-1 contre le Cercle Bruges.
Steeven, que s’est-il passé à Mouscron ?
"Peu importe la tactique appliquée si les joueurs sont bons sur le terrain cela peut réussir. Mais le problème, c’est qu’à Mouscron, on n’était pas bon. On a assisté à un non-match de l’équipe. Le plus impressionnant, c’est le nombre de ballons perdus à cause d’erreurs techniques. Pour les joueurs qui nous permettent habituellement de soulager l’équipe pour remonter le bloc cela ne marchait pas. Il n’y avait rien qui allait."
Ce qui devait être assez frustrant pour vous qui retrouviez le onze de base ?
"Quand on fait un non-match comme cela en sachant que c’était mon premier depuis un bon moment, c’est décevant. Je suis sorti de ce match abattu. Je n’ai pas été extraordinaire, j’ai commis des erreurs. Le contexte ne m’a pas aidé. Quand tu n’as pas joué depuis un moment, si tu rentres dans une équipe qui tourne, c’est plus facile. Il faut tirer un trait sur ce match et passer à autre chose."
Avec le retour de Dessoleil, vous risquez de vous retrouver sur le banc contre Ostende ?
"Cela va être chaud d’être dans le onze de base. Mais je me prépare comme si j’allais être titulaire. Je sais que le coach va changer des choses pour trouver plus de stabilité et gagner. Je ne sais pas ce qu’il a prévu, on verra."
En novembre, vous déclariez que Charleroi n’avait pas encore lancé sa saison. Est-ce le cas maintenant ?
"On est toujours en demi-teinte. Par rapport aux trois dernières saisons, il y a une grande attente vis-à-vis de Charleroi. La moindre déception est ressentie plus intensément. Il y a plus d’exigence et donc on a du mal à voir cette saison comme une bonne saison. Je ne sais pas si les gens en sont conscients, mais c’est difficile d’enchaîner saison après saison des exploits. Ce n’est pas facile de se qualifier chaque année pour les PO1. Il y a très peu d’équipes qui parviennent à finir à chaque fois dans le top 6. C’est devenu naturel pour les gens d’en attendre autant de nous, on ne peut pas leur en vouloir. Et je vous assure que du côté des joueurs on se montre aussi plus exigeant. Le message que je voudrais faire passer, c’est que parfois il faut prendre du recul et positiver. Le club n’est pas au bord de la faillite ou en train de lutter pour ne pas descendre."
Est-ce qu’on en attend trop de Charleroi ?
"Les médias jouent un rôle. Vous mettez la barre de plus en plus haut pour Charleroi. Et vous le faites tellement naturellement que vous ne le remarquez pas."
Quel bilan tirez-vous de votre saison ?
"Elle est moyenne dans le sens où mon temps de jeu est moyen. J’ai enchaîné des bonnes périodes mais j’ai aussi connu une petite coupure. Maintenant je recherche du temps de jeu pour reprendre une certaine dynamique. Passer du poste de défenseur central à celui d’arrière gauche, cela ne me dérange pas. Mais en ne jouant pas régulièrement à un poste, tu perds des repères, des détails qui peuvent faire la différence. Si j’ai la chance d’enchaîner cinq ou six rencontres comme défenseur central ou arrière gauche mon niveau s’améliorera. Quand je joue un match central puis trois semaines plus tard une rencontre à gauche, ce ne sont pas les meilleures conditions pour optimiser mes capacités."
Dans le passé, vous avez déjà joué arrière gauche. Ce n’est pas une position neuve pour vous ?
"J’avais déjà joué à cette place, notamment lors de mes premiers mois au Sporting. Sur les deux dernières saisons, j’ai été considéré comme un défenseur central et cette année on m’a mis en concurrence à gauche car il y a de nombreux joueurs dans l’axe et on s’est retrouvé avec un joueur en moins à gauche. Le coach m’a demandé si à l’occasion je pouvais dépanner à gauche. Moi j’ai dit qu’il n’y avait pas de soucis. Et puis au final, je suis devenu la doublure de Nurio. Comme on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve, je travaille dans l’optique d’évoluer dans l’axe ou à gauche."
"La priorité ? Un centre d’entraînement"
Mine de rien, Steeven Willems est devenu un vieux de la vieille dans le noyau de Charleroi où il est en train de vivre sa sixième saison. Le Français de 28 ans se plaît dans le Hainaut et se verrait bien poursuivre l’aventure avec le Sporting pendant encore plusieurs années.
"J’ai toujours dit que je me sentais bien à Charleroi et plus les années passent, plus je me vois bien y rester et grandir avec le club, explique celui dont le contrat court jusqu’en juin 2021. Parce que cela se passe bien et parce que je m’y sens bien. Maintenant il est vrai que si mon temps de jeu se limite d’année en année, envisager de partir sera quelque chose de naturel. Maintenant, ce n’est vraiment pas mon envie. Je suis dans un club qui évolue positivement. Chaque année, on bataille pour participer aux playoffs 1. Au niveau des infrastructures, le club évolue même si j’espère un jour voir naître un centre d’entraînement. Pour moi, cela doit être une priorité pour le club. Au niveau sportif, l’objectif est de devenir un véritable club du top 6. On a montré qu’on pouvait l’être sur les trois dernières années et là on se bat encore pour s’y placer. Dans l’avenir, cela doit devenir une habitude même si ce n’est pas facile."
Et Pour encore avoir une chance de prendre part aux PO1 cette saison, Charleroi, après son partage contre Waasland Beveren et sa défaite à Mouscron, devra absolument l’emporter, samedi, contre Ostende.
"Sur les deux dernières années, Ostende me laisse le souvenir d’une équipe bonne défensivement qui s’adapte bien à notre jeu et qui nous contre bien, conclut Steeven Willems. La vigilance sera de mise. Soit on arrive à emballer le match et prendre le dessus sur eux, soit il faudra se montrer prudent par rapport à leur système de contre. Comme contre Waasland Beveren où on est vite parti à l’abordage car on se sentait bien. Mais derrière on s’est pris deux buts."